Mes iguanes marins / My marine iguanas

Le 22 novembre 2012, Puerto Villamil – Isabela – Galapagos

 

C'est à cause d'eux, ou plutôt grâce à eux, que je suis revenu poser mon sac aux Galapagos.

 

« Las Iguanas marinas » m'ont manqué. J'étais resté avec eux trois mois en 2009. Toute une colonie qui vit proche de la Casa Rosada, sur la plage devant l'océan Pacifique.

A mon arrivée, j'ai été un peu contrarié. La Casa Rosada s'est agrandie sur le côté avec un bar musical, bien sûr sympa : Clapton, Marley, cerveza, mojitos... mais juste sur le passage des iguanes.

J'ai cette impression douloureuse que l'homme s'installe irrémédiablement à la place de la nature. Mais c'est le soir, les iguanes dorment, après 30 heures de voyage, j'attendrai demain pour voir comment ils vont.

Le lendemain, le temps est couvert avec un vent de mer, la température ne dépasse pas 20°C, il faudra attendre 10 heures pour voir les iguanes arriver. Mais ils sont là, ils sont BIEN LÀ mes iguanes. Même les trois gros mâles du coin, de nombreuses femelles et une kyrielle de jeunes.

Quel plaisir de les retrouver ! Je m'en veux un peu d'avoir eu la veille des pensées négatives trop rapidement, je vais avoir plus d'un mois pour les observer.

Les iguanes marins (Amblyrhynchus cristatus) de la Casa Rosada ne sont pas là par hasard. C'est qu'ils trouvent le gîte, le couvert ainsi qu'une certaine sécurité.

Juste derrière cette pension au murs roses, les iguanes traversent la piste en faisant attention à la circulation. Les automobilistes eux, sont invités à ralentir par un panneau « Cruse de iguanas ». Ils rejoignent côté terre de nombreux abris, une succession de cavités dans la lave, où ils vont dormir. Devant, sur la plage, la marée laisse apparaître une ancienne coulée de lave noire comme l'ébène qui rentre dans l'eau bleu turquoise.

Là, la centaine d'iguane se met à table en broutant les algues brunes qui y poussent. Ceux-ci ne partent pas se nourrir en pleine mer.

Après avoir passé deux à trois heures sur les rochers ils traversent le sable, très rapidement pour les plus jeunes, vers les abords et les murs de la Casa Rosada. Proches des humains, ils retrouvent une certaine sécurité.

Ils y restent des heures à se chauffer au soleil en expulsant régulièrement le sel de leurs narines, avant de rejoindre, le soir venu, leur dortoir.

Au moment de partir, je me fais cette promesse : revenir bientôt assister aux éclosions...

My marine iguanas

November 22nd, 2012, Puerto Villamil - Isabela - Galapagos

It is because of them, or rather thanks to them, that I came back to put down my bag in the Galapagos.
" Las Iguanas marinas " missed me. I had stayed with them three months in 2009. A whole colony lives close to the Casa Rosada, on the beach, in front of the Pacific Ocean.

Guetting there, I'm a little upset. Casa Rosada is enlarged on the side with a musical bar. Of course it's really nice : Clapton, Marley, cerveza, mojitos... but it's installed just on the passage of iguanas.

I have this painful feeling, that man settles irremediably instead of nature. But it's the evening, the iguanas sleep, after 30 hours traveling, I will wait tomorrow to see how they go.
The day after, the weather is overcast with a sea breeze, the temperature does not exceed 20°C, I must wait 10 o'clock to see iguanas arriving. But HERE THEY ARE my iguanas. Even the three big males, many females and numerous young people.

What a pleasure to find them! I feel a little bad for the negative thooghts I had the day before. I'm so glad, from this moment I'll have more than a month to observe them.
It's not just by luck if the marine iguanas (Amblyrhynchus cristatus) live around Casa Rosada. It is because they find there shelter, food as well as a certain security.
Behind this pink walls' pension, iguanas cross the track paying attention to traffic. Motorists are invited to slow down by a sign : "Cruse of iguanas". They join many shelters on the land side, a succession of cavities in the lava, where they go to sleep. In front, on the beach, the tide lets appear a ancient lava flow as black as ebony which enters into the turquoise blue water.

There, hundreds of iguanas starts grazing table brouwn algae growing there. These don't leave feeding on the open sea.
After two at three hours spent on the rocks they cross the sand, very quickly for the youngest, towards the surroundings and the walls of Casa Rosada. Close to humans, they found a certain security. They remain there for hours warming to the sun and expelling regularly the salt of the nostrils ; before joining, in the evening, their dormitory.
Just before leaving my iguanas, I am made this promise: return there soon attending the hatchings...