Après les crocodiles, les cobras / After crocodiles, cobras

Alors que le livre Crocodiles sort à peine des presses, Luc Fougeirol a déjà la tête dans d'autres projets. Il revient en effet à ses premières amours : le Cobra. Il a décidé de préparer un livre sur ce serpent qui l'emmènera en Afrique Australe, en Chine, en Inde et en Egypte.

Il est déjà parti plusieurs jours avec Olivier Born, photographe, sur la piste des cobras marocains. Un retour aux sources.

Devant l'avancée sans retenue des constructions, des exploitations agricoles, les cobras, en même temps que les arganiers (ces arbres si particuliers, dont le tronc torturé sert de refuge aux serpents), disparaissent rapidement de la vallée du Souss, entre Taroudant et Agadir.

Il faut rejoindre les zones désertiques, vers Ouarzazat et Goulimine, pour avoir une chance de croiser le serpent discret et timide.

Quand on parle des serpents, on ne peut ignorer les "Aïssaoua". Ils les connaissent bien et vivent avec eux.

Les Aïssaoua se réclament d'une confrérie de l'Islman hétérodoxe, fondé au XVIe siècle par Sidi Mohammed Ibn Aïssa. Charmeurs de serpents, ils seraient capables de guérir les morsures de ces reptiles, et même de conférer à autrui l'immunité contre le venin. Ils se promènent de Souk en Douar pour débarrasser les maisons de leurs serpents, guérir les malades, entre autres pouvoirs surnaturels qui leurs sont attribués.

Aujourd'hui, à l'heure du tourisme international, les Aïssaoua sont nombreux à profiter de la manne et de la curiosité des visiteurs sur la place Djema El Fna à Marrackech, s'éloignant petits à petit de la tradition.

Même si les charmeurs soignent leurs animaux avec de plus en plus de précautions, les serpents ne sont pas toujours à la fête. Il est donc important que les Aïssaoua élèvent et reproduisent les animaux qu'ils présentent afin de préserver à la fois la tradition et la conservation des espèces.

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After crocodiles, cobras

 

While the book Crocodiles just came out, Luc Fougeirol already has the head in a new project. He returns to his first passion: Cobra. He've decided to prepare a book on this snake which will take him in Southern Africa, in China, in India and in Egypt.

He already left several days with Olivier Born, photographer, on the track of Moroccan cobras. A return to his childhood.

Facing development of constructions, farms... cobras and argan trees, these trees so particular (their tortured trunks offer a shelter to snakes), quickly disappear from the valley of Souss, between Taroudant and Agadir.

It is necessary to join the desert zones, towards Ouarzazat and Goulimine, to have a chance to meet the discreet and shy snake.

When we speak about snakes, we cannot ignore "Aïssaoua". They know them well and live with them.
Aïssaoua refers to a brotherhood of heterodox Islman, created in the XVIth century by Sidi Mohammed Ibn Aïssa snake charmers, they're supposed to be capable of curing the bites of these reptiles, and even of conferring to others the immunity against the poison. They walk of Souk in Douar to free the houses of their snakes, cure the patients, among others supernatural powers which their are attributed.

Today, at the time of the international tourism, Aïssaoua  take advantage of the basket and the curiosity of the visitors on the square Djema El Fna of Marrackech, going away little by little from the tradition.

Even if the charmers look after their animals with more and more precautions, snakes are still in danger. It is thus important that Aïssaoua breed and reproduce the animals which they present to protect at the same moment the tradition and the conservation of the species.